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Recueil de Critiques de Tarahumaras 78

"A mon sens, l'un des deux films les plus importants, ..., que j' ai vus au cours de ces Journées 1980. Il réussit presque magiquement à exprimer l'âme d'un peuple uniquement par sa démarche et ses gestes constamment répétés. La construction rythmique est admirable. Comme d'habitude, chez Raymonde Carasco les images ont quelque chose de tactile. Il y a une présence physique des êtres et des choses (la pierre, les outils, les animaux) qui témoigne d'une communication assez forte, voire sensuelle, de la part de la réalisatrice. Du cinéma ethnologique qui part d'une approche esthétique pour, petit à petit, rejoindre la réalité. Du cinéma expérimental qui dépasse de loin l'exercice formel par l'intensité d'un vécu profond."

Jacques DUTOIT, Rapport des conseillers à la diffusion, "ESPACES 80 - PORTE DE LA SUISSE".

"Ouverture des yeux sur des choses simples dont la clarté éveille la sensibilité et on arrive finalement à voir que l'entité s' exprime dans le détail : ici, les Indiens Tarahumaras ne se définissent dans leur travail, leur jeu etc. que par leurs pieds qui courent."

Jurg HASSLER, Rapport des conseillers à la diffusion, "ESPACES 80 - PORTE DE LA SUISSE."

 

"Documentaire-expérimental. Les indiens réduits à ce qui les désigne le pied. Recherche rythmique sur leur marche incessante. Révélation de leur terre pierreuse et aride qui les explique.

Le film crée un état de fascination qui n'empêche pas une compréhension du peuple filmé."

Jean DOUCHET

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"Pourrait proliférer à l'infini : cette absence de "fermeture" est gênante. Ceci mis à part, une certaine fascination naît à la longue comme de musiques répétitives. Et c'est fort bien fait. Finalement oui."

François RAMASSE.

Rapports des conseillers à la diffusion, "ESPACES 80 - PORTE DE LA SUISSE".

 

"Cela me rappelle un film de Louis Alcoriza... Il sait communiquer !" Nicola FRANZONI.

 

"Rien de tout cela n'est systématique, ..., non plus que le montage obsession­nel, parfois rompu par la subtilisation d'images redistribuées plus loin, frisson au passage, d'autant plus frissonnant que l'envoûtement rythmique a été fort; non plus que le rétrécissement du champ visuel et sa fascination exclusive pour un détail, des pieds par exemple, pieds nus qui vivent leur vie de pieds, marchant, épousant le sol, tâtant la marche d'escalier comme un alpiniste prudent la paroi rocheuse, poussant une pierre, nageant voluptueusement dans l'herbe, tapant au petit trot la poussière du chemin, vision bornée jusqu'à la débilité et pourtant révélant graduellement la grâce du geste instinctif."

GEBE, "Festival international du jeune cinéma", CHALIE HEBDO, septembre 79.

 

"Pour travailler l'image comme un matériau transformable, sans cesse réinventé, le "cinéma différent" n'en exclue pas pour autant l'expression personnelle. Dans TARAHUMARAS de Raymonde Carasco et Régis Hébraud, la subjectivité tient dans un seul niveau de regard. Il s'agit de la démarche singulière des femmes du Nord Mexique. Entre l'éclat somptueux des jupes et la poussière des routes, la descrip­tion élémentaire est à hauteur de chevilles, sans commencement et sans fin, mais dans un mouvement, une continuité et un rythme qui "racontent"."

Elisabeth AYALA , "Cinéma différent : rétrospective du festival d'Hyères" LIBERATION, 16/11/79.

 

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